Automne secoua la tête, incrédule, puis rentra la théière dans sa boutique, se disant qu’il y avait probablement eu une erreur.
Le lendemain, il trouva un carnet rempli de feuilles glissé sur sa porte. Surpris, il regarda la théière offerte, un sourire aux lèvres à la pensée que quelqu’un aurait bien pu déposer ces présents à son attention.
Le jour suivant, après une dure journée de travail, il sortit marcher. Revenu à sa boutique, il y trouva des baies enrobées dans un mouchoir, accompagnées d’un mot à son nom. Ce ne pouvait plus être une coïncidence. Il pouvait donc se permettre d’espérer, si ?
Et les jours passèrent, et Automne attendait avec impatience ces moments qui lui étaient devenus si précieux. Bien qu’il aimât recevoir, il se mit à se demander qui pouvait bien lui offrir autant d’attention.
Le lendemain, avant de sortir marcher, il déposa une tasse de thé fumant sous son porche. Automne fut si excité de faire du thé avec en seule pensée de remercier et non pour soulager une peine. Il partit avec l’espérance que son bienfaiteur accepte son présent.
Et il le fit ! Rempli de joie, Automne continua à laisser des présents à son tour. Ainsi commença une étrange correspondance entre les deux. Ils s’envoyaient des mots, des petites phrases, accompagnés de petits présents. Automne était si enchanté par ces échanges !
Mais le jeune homme n’avait de cesse de se demander avec qui il pouvait bien correspondre. Il était toutefois terrorisé que s’il demandait son nom, son interlocuteur s’évaporerait dans la brise. Après tout, celui-ci avait bien fait attention à rester anonyme. Prenant son courage à deux mains, automne se risqua à glisser à son prochain paquet un mot qu’il avait écrit d’une main tremblante :
qui es-tu ?